A lire : Le modèle Tesla

Après le Toyotisme il y aurait donc désormais un Teslisme reposant sur 7 principes. C’est la thèse que soutient un ouvrage qui vient de paraître chez Dunod sous la plume de Michaël Valentin directeur associé du cabinet de conseil OPEO.
L’ambition de l’ouvrage est de « partager la conviction » que l’organisation industrielle mise en place par Elon Musk chez Tesla « permettra de catalyser la mutation de l’industrie du 3e âge vers un secteur hybride entre l’industrie et le digital. »
Le premier principe du teslisme, toujours selon Michaël Valentin, c’est « l’hyper-manufacturing » dont la vocation serait « d’augmenter le système industriel pour le rendre frugal, customisable et générateur de valeur collaborative ».
Plutôt fumeux a priori le discours cependant tient la route au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture de l’ouvrage, grâce à des exemples illustrant chaque principe.

L’ère des flux pulsés...

Ainsi l’exemple de la GE Digital Foundry sert à expliquer ce qu’est la « traction tentaculaire » au delà de la simple définition posée par le 3e principe teslique à savoir : « Approcher les marchés avec une vision tentaculaire trans-sectorielle pour créer de la traction commerciale grâce au mode réseau ».
On ne parle plus de flux tirés mais de flux « pulsés ». Curieusement, teslisme ou pas, cet ouvrage donne de nombreux éléments, vocabulaire compris, pour se construire sa propre grille de compréhension des processus à l’oeuvre dans la construction d’une industrie et d’une économie 4.0. Et cela, tout en navigant plus librement dans l’effroyable jargon des consultants de la génération digitale. Très utile dans un monde où, comme ne manque pas de le rappeler l’ouvrage, « Disruption » est une marque déposée par la société TBWA .

Le modèle Tesla ; Michaël Valentin, 19€ Editions Dunod.