Stratégies Logistique n° 149
Faut-il supprimer les DGC ?

Les délais garantis clients, (DGC) autrement appelés « contrat date », mis en place il y a une quinzaine d’années entre fournisseurs et enseignes de la grande distribution, n’ont plus vraiment lieu d’être. Avec eux, ces dernières cherchaient à éviter les gaspillages en magasin en se réservant la moitié de la durée de vie des produits. Mais les stocks étaient alors pléthoriques tout au long de la supply chain et les livraisons peu fréquentes.
Les flux tendus, la disparition des réserves, le triplement des fréquences de livraison ont en réalité inversé cette problématique. Il suffit que le délai soit passé d’un jour pour que le fournisseur se voie refuser la livraison alors même que le produit de substitution est manquant, entraînant une double peine pour l’industriel : un gâchis plus une rupture de produits dans le linéaire.
Depuis des années, les industries luttent à leur façon contre le gaspillage grâce à l’outil de la prévision de la demande.
Depuis des années, les industriels en quête de maturité luttent à leur façon contre le gaspillage grâce à un outil : la prévision de la demande. Celle-ci permet de calculer les besoins au plus juste grâce à un processus collaboratif interne à l’entreprise. Intitulé S&OP (sales and operation planning) ou PIC (plan industriel et commercial), ce processus atteint aujourd’hui ses limites. Aux Fromageries Bel, le gaspillage (p.20) est inférieur à 1% de son chiffre d’affaires. Difficile de faire mieux et très loin des 30% avancés par le Parlement européen qui a inscrit 2014 comme l’année de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Avec son projet SCHARP, Bel propose ni plus ni moins de faire entrer les fournisseurs et la grande distribution dans un processus collaboratif élargi, au bénéfice de la supply chain étendue. Et pour cela souhaiterait déverrouiller ces fameux DGC, devenus un dogme établi. Tout le monde ne peut prétendre à la même chose. Bel consolide son processus S&OP depuis plus de 10 ans. Une garantie suffisante ? Aujourd’hui aucune certification ne permet malheureusement de démontrer sa maturité dans ce domaine…
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Feuilletez un extrait de ce numéro :
Sommaire
DECOUVRIR
- 3 Edito
- 6 Tableau de bord
- 8 En mouvement
Laurent Le Mercier, Global Automotive chez CHEP - 9 Développement durable
- 10 Economie
- 12 Entreprise
ID Logistics sous bonne surveillance
Unicarriers sort ses fourches - 16 Immobilier
Zooplus signe avec Rhenus Logistics - 18 Salon
La manutention innove - 19 Site du mois
Auchan rafraîchit sa filière fruits et légumes
PARTAGER-COMPRENDRE
- 20 En couverture
Comment éviter le gaspillage - rencontre avec Gérard Montet, directeur supply chain Europe des Fromageries Bel - 22 Transport
Le fret ferroviaire à la croisée des chemins - 28 Enquête
L’emballage logistique, une expertise riche et pointue - 36 Table ronde
Compte-rendu des 9e Rencontres Experts
APPROFONDIR
- 42 Dossier : automatisation
L’ouverture d’usines logistiques globales n’est plus aussi épisodique qu‘avant. Et les déploiements tiennent compte des possibles évolutions des flux et de l’activité. La mécanisation se démocratise.
ACHETER
- 56 Chariots de manutention
- 66 Index des sociétés