Le réseau logistique intégré de la direction alimentaire du Groupement des Mousquetaires nécessite une refonte géographique et une modernisation technologique.
ITM Logistique Alimentaire International (ITM LAI), filiale logistique du Groupement des Mousquetaires, comprend 35 bases logistiques et huit établissements régionaux de transport. Au dire de l’enseigne, c’est le 3e logisticien français avec 1,1 million de m2 pour 826 millions de colis traités par an et une prestation de 810 millions d’euros pour le compte de sa maison mère. La particularité de ce réseau est qu’il est totalement intégré pour permettre « aux points de vente de minimiser leur espace de stockage, optimiser leur surface de vente et bénéficier des meilleurs coûts logistiques », estime l’enseigne.
Le réseau ITM LAI a cependant plus de 30 ans. Un nombre grandissant de ses bases n’est plus vraiment aux normes et sont aussi saturées pour l’augmentation régulière du nombre de références. Plutôt que de prester sa logistique à un ou plusieurs prestataires, l’enseigne persiste et signe en cherchant à « préserver l’engagement d’une logistique majoritairement intégrée ». C’est dans ce cadre que le groupement a initié un plan de transformation logistique.
Initié depuis 2012, ce plan s’appuie sur la création de bases mixtes regroupant les produits frais et secs qui va se traduire d’ici 2018 par la création de 241 postes sur ces nouvelles bases, mais aussi la suppression de 447 postes. Et 401 salariés se verront proposer une mutation de leur lieu de travail. Trois bases mixtes seront créées à Neuillac, Erbrée et Bourges et six bases sont transférées (Rostrenen, Saint Gérand, Mellac, Magny le Désert, Levet et Avermes.
Après Leclerc qui va investir 400 millions d’euros, c’est donc au tour d’Intermarché de rendre plus performantes ses bases logistiques en automatisant le stockage et la préparation de commandes des magasins. Scapalsace avait été la première centrale d’achat Leclerc a initié le mouvement, suivi par Scapest avec le transiticien Witron. Un précédent qui n’est pas passé inaperçu des autres enseignes de distribution. Celles-ci ne veulent pas se laisser distancer par cette nouvelle logistique de distribution caractérisée par des entrepôts plus compacts, plus automatisés mais aussi plus productifs et moins coûteux.
Cette lame de fond touchera sans doute toutes les enseignes indépendantes, dans un premier temps, qui souhaitent organiser leurs magasins comme elles l’entendant grâce à une informatisation poussée permettant de préparer automatiquement des commandes sur-mesure et dans l’ordre des rayons des magasins. Une manne pour les transiticiens qui ont multiplié ces dernières années la sortie de robots de palettisation hétérogène rendant possible la constitution automatique de palettes mariant des produits hétérogènes comme les produits frais et les produits secs.
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