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Surproduction et du gaspillage dans la chaîne d’approvisionnement : quelles solutions ?

, par Stratégies Logistique

Coordonnée en France par l’ADEME, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) s’organise cette année du 19 au 27 novembre. Et malheureusement, même si les bonnes intentions sont légion, la chaîne d’approvisionnement s’avère toujours être une grande productrice de déchets...

Un nouveau rapport mondial, intitulé Les milliards manquants : le coût réel des déchets de la chaîne d’approvisionnement, vient d’être publié par Avery Dennison, fabricant de produits auto-adhésifs, de matériel de bureau et de marquage pour la grande distribution.

Les problèmes de déchets dans la supply chain aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Chine et au Japon sont paradoxalement très importants. La crise de la chaîne d’approvisionnement se serait même aggravée, avec 8 % des stocks finissant aujourd’hui en déchets (la supply chain étant ici définie comme l’ensemble des processus liés à la livraison des matières premières à la fabrication de biens et de matériaux jusqu’à leur livraison éventuelle au consommateur final).

163 milliards de pertes

D’après cette étude, 163 milliards de dollars de stocks seraient jetés chaque année en raison de la péremption ou de la surproduction. Ce qui aboutirait à une perte de 3,6 % des bénéfices annuels. « Le niveau moyen de déchets dans les cinq secteurs analysés dans l’étude mondiale - automobile, beauté et soins personnels, habillement, alimentaire et pharmaceutique est de 8 % », souligne Avery Dennison.

Dans le détail, 10,2 % des stocks dans le secteur de la beauté sont jetés (6,2 % dus à la surproduction et 4% dus aux avaries ou détériorations) tandis que dans le secteur alimentaire, 10% sont jetés avant d’atteindre le consommateur (2,9 % sont surproduits et 7,1 % se perdent ou s’abîment).

Sous pression mais sans moyens

Si, au niveau mondial, 9 chefs d’entreprise sur 10 se disent « sous pression pour devenir plus durables », seulement 4,4 % des budgets technologiques en moyenne sont consacrés à la durabilité de la chaîne d’approvisionnement. Alors que la qualité et la durabilité figurent parmi les trois principales préoccupations des consommateurs, dépassant de loin la durabilité !

La conclusion semble terrible : les initiatives en matière de chaine d’approvisionnement ne sont pas motivés par des objectifs de durabilité. « Nos données montrent que plus de 85 % des entreprises suivent activement les déchets au sein de la chaîne d’approvisionnement. Mais plutôt que d’être motivés par l’aspect environnemental, ces investissements ont avant tout pour but d’améliorer la logistique, la gestion de l’entreprise et la gestion des stocks », souligne le rapport.

Quelles solutions ?

Les points clefs à retenir pour réduire les déchets, c’est de ne plus envisager séparément les initiatives en matière de durabilité et de chaîne d’approvisionnement, afin d’atteindre les objectifs plus rapidement. « Une meilleure compréhension et sensibilisation aux avantages de la technologie d’identification numérique est nécessaire afin d’aider les organisations à voir clairement l’impact positif sur la planète et les bénéfices, et s’aligner sur la nouvelle législation et celles à venir », conclut Avery Dennison, qui propose de multiples solutions RFID.

Ainsi, la visibilité sur les stocks à l’échelle de l’article éliminerait le besoin de stocks de sécurité de bout en bout. Les consommateurs ont besoin d’être rassurés et d’être informés ouvertement sur la disponibilité des produits. En bénéficiant d’une meilleure visibilité sur la chaîne d’approvisionnement, les marques peuvent améliorer l’adéquation de l’offre et de la demande, tout en réduisant les déchets et en améliorant la satisfaction des consommateurs.

FIFO et éducation

La surproduction est notamment due à un manque des politiques FIFO (First In First Out, littéralement en français premier entré premier sorti). Du coup, il revient donc aux entreprises d’aider les consommateurs à adopter une démarche d’achat zéro déchet par l’éducation et la transparence.

Cette étude Avery Dennison, réalisée par Canvas8, a interrogé 7.500 consommateurs en Chine, en France, au Japon, au Royaume-Uni et aux États-Unis et a mené 18 entretiens qualitatifs et études quantitatives auprès de 250 cadres mondiaux des technologies de la chaîne d’approvisionnement et 318 entreprises mondiales dans cinq secteurs industriels.

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