Le cabinet Deloitte a réalisé une étude mondiale sur les entreprises performantes en supply chain permettant d’identifier 5 enjeux qui impacteront l’industrie.
Un panel de 421 dirigeants de sociétés industrielles et de distribution réalisant plus de 100 millions de dollars a été interrogé. L’étude mondiale dresse une comparaison entre les entreprises leaders dans le domaine de la supply chain et les suiveurs dans ce domaine. Première constatation : C’est un règle des 80/20. 80% des entreprises leaders génèrent une croissance et des résultats supérieurs à la moyenne. Ce n’est peut-être pas par hasard. « La supply chain peut devenir source d’un avantage concurrentiel significatif, non seulement dans l’exécution mais aussi dans la définition de la stratégie », explique Nicolas Gaultier, associé chez Deloitte, qui préfère remplacer le terme « supply chain » par « value chain ».
12% des dirigeants déclarent être leader dans la domaine de la supply chain. C’est finalement assez peu. Mais dans ces entreprises, plus de la moitié d’entre elles (56%) ont un représentnt de la fonction supply chain au sein du comité exécutif. Contre 33% pour les suiveurs. La représentation de la supply chain au sein du comité exécutif est donc un facteur de performance. Les priorités du management de la supply chain sont en effet alignées sur la stratégie de l’entreprise.
Deuxième tendance : la segmentation de la supply chain en maillons bien distincts caractérise les supply chains leaders. Le mode de livraison, la stratégie de production ou la stratégie d’achats font l’objet d’opérations bien distinctes pour différencier des prix en fonction des délais ou pour mutualiser le transport. En revanche, la supply chain intègre de plus en plus de fonctions : achats, logistique et distribution, service client, production, planning mais aussi et plus étonnant, le développement produits. 58% des supply chains leaders intègrent ces 6 fonctions, contre 3 seulement pour les suiveurs...
La quatrième tendance a un rapport avec l’augmentation de la résilience de l’entreprise. Plus une supply chain est résiliente, plus elle est solide, pour contrer la fragilisation des supply chains due à la réduction des coûts. Il s’agit de collaborer avec les fournisseurs, d’augmenter la visibilité, d’accélérer la mise sur le marché, de flexibiliser les transports ou de réduire les temps de cycle. Dernière tendance et non des moindres : la recherche de l’innovation. Un levier incontournable qui tourne autour des outils de gestion de supply chain mais aussi de visualisation et de simulation, les objets connectés comme les puces RFD, mais aussi l’imprimante 3D qui va créer une rupture technologique en favorisant l’émergence de nouvelles supply chains.
