Heppner table sur 4% de croissance

L’organisateur indépendant de transport et de logistique a traversé l’année 2011 sans embûches. Malgré « une actualité concurrentielle dense, dans un marché en pleine restructuration », celui qui réalise plus du tiers de son chiffre d’affaires en messagerie (35%) constate que le paysage est en cours de restructuration. « Mais il faudra du temps », estime Jean Schmitt, pdg de l’entreprise.
En 2011, toutes les divisions ont progressé en chiffre d’affaires, sauf la logistique qui baisse de 1,5%, à 56 millions d’euros. « Nous ne retrouverons plus les niveaux de stocks d’avant la crise », juge le dirigeant de cette entreprise familiale de 87 années d’existence. Et si le chiffre d’affaires croît de 5%, le résultat d’exploitation est en hausse de 15%, à 5,9 millions d’euros et le bénéfice net, de 26% à 4,9 millions d’euros. Peu endetté, la société a investi 17 millions d’euros en 2011 dont 11 millions dans le renouvellement du matériel roulant. 2 agences ont été inaugurées à Metz (5,5 millions d’euros) et Grenoble (3 millions).
Sur les raisons du succès de cette entreprise, Jean Schmitt se félicite notamment du réseau Systeme Alliance Europe dont les 51 partenaires génèrent plus de 3 millions de positions par an, soit 1,7 millions de tonnes de fret. « C’est l’un des meilleurs réseaux européens, supérieurs à ceux des grands groupes intégrés », avance-t-il. Il se félicite également de son alliance avec Hellmann Worldwide Logistics qui lui ouvre les portes de 134 pays pour ses activités aériennes et maritimes. Des activités qui se sont renforcées dans le domaine de la santé et de l’automobile. Le label Certipharm est en cours d’obtention pour l’ensemble du groupe.
Pour 2012, Heppner prévoit d’investir de nouveau 10 millions d’euros. Au premier trimestre, son chiffre d’affaires atteint 143 millions d’euros, en hausse de 4%, avec des résultats opérationnels en hausse. Une croissance qui pourrait être observée pour l’ensemble de l’année 2012. « l’objectif est de 575 millions d’euros de chiffre d’affaires », affirme celui qui fait entrer son fils à la direction générale de l’entreprise en 2013.