Les boites à vélo dressent un bilan positif de la cyclologistique en 2024

L’association Les boites à vélo dresse un bilan du marché de la cyclologistique français à travers la publication de l’observatoire des cyclomobilité professionnelles 2024. Selon l’étude qui référence 650 cyclo-entreprises, la France compte 3400 vélos-cargos en exploitation, dont 84% purement dédiées à la cyclologistique. Les régions les plus dotées en flottes professionnelles de vélos-cargos et attelages sont l’Île-de-France (1450 vélos-cargos et attelages, dont 76% à Paris intramuros) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (570, dont 73% dans le département du Rhône). La catégorie tricycle et triporteur devient prépondérante (47%) parmi les véhicules de cyclologistique. Les biporteurs et remorques comptent respectivement pour 29% et 13% de l’ensemble des véhicules. La part des vélos classiques (VAE) et vélos compacts restent inchangé (11%). L’activité semble pérenne puisque 83% des entreprises interrogées prévoient une croissance de leur chiffre d’affaires et 47% prévoient une croissance du nombre d’employés.

Selon l’étude, les flottes de vélos-cargos dédiées aux entreprises de commerce, très majoritairement employés pour la livraison du dernier kilomètre, ont un rayon moyen de chalandise de 10 km. Ils effectuent en moyenne 24 km et transportent 117 kg de marchandise par journée de livraison. Les boites à vélo observent que « dans les secteurs du commerce et des services, le caractère saisonnier de la demande pousse certaines entreprises à réfléchir à la mutualisation éventuelle de vélos-cargos entre plusieurs acteurs, qui en auraient des besoins ponctuels à différents moments, sur une année, un mois ou une semaine  ».

En comparant l’utilisation de vélos-cargos à celle de VUL, l’observatoire des cyclomobilités 2024 estime que les coûts de la cyclologistique sont 8 fois plus faibles. Les émissions de GES seraient 15 fois plus faibles et l’activité cyclologistique mobilise 11 fois moins d’espace foncier que la livraison traditionnelle. L’étude mentionne par ailleurs un coût d’entretien des vélos-cargos compris entre 2000€ et 6000€ TTC/an, « compte-tenu de l’usage intensif des véhicules propre aux activités de livraison ».

En conclusion, l’étude indique que de plus en plus de cyclo-entreprises individuelles et TPE de tous secteurs voient le jour, nourries par les acteurs existants qui ont éprouvé le modèle et qui contribuent largement à la transmission de connaissances et d’expérience dans leur domaine. « Les collectivités ont un rôle déterminant à jouer dans l’accompagnement de la création de cyclo-entreprises, tant dans le soutien financier, matériel et infrastructurel, que dans l’appui à la mise en réseau de l’écosystème des cyclomobilités professionnelles. La multiplication des entreprises à vélo-cargo peut créer un effet boule de neige qui embarquerait les PME et grandes entreprises, dont certaines commencent à considérer le vélo-cargo comme une opportunité concrète de rentabilité économique, de différenciation et d’anticipation de contraintes règlementaires et environnementales », rappelle Les boites à vélo.