L’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) a exprimé à Valérie Pécresse, à la tête du conseil régional d’Ile-de-France, sa franche opposition à l’instauration d’une écotaxe régionale, envisagée par le projet de loi Climat et Résilience.
La présidente de Région ne souhaite pas que le territoire continue d’être traversé massivement chaque jour par des poids lourds en transit, notamment par des véhicules étrangers ne s’acquittant d’aucune taxe et ne créant aucune valeur ajoutée.
S’il partage en partie ce constat, Alexis Gibergues, président de l’OTRE nationale et d’Ile-de-France, a rappelé que les pays ayant instauré une écotaxe n’ont constaté aucune baisse du nombre de poids lourds circulant sur leurs routes.
Impliquer les chargeurs
Pour l’OTRE, cette mesure purement fiscale ne répond pas aux défis climatiques d’aujourd’hui. Les entreprises de transport routier de marchandises participent déjà aux financements des infrastructures et des transports par le paiement de nombreuses contributions, comme les taxes à l’essieu et sur les carburants.
Aucune mesure punitive sur les transporteurs ne réduira le nombre de poids lourds circulant sur les routes. Pour l’OTRE, cela ne fera qu’augmenter fortement celui des véhicules utilitaires légers, avec pour effet d’accroitre la congestion et de dégrader l’impact carbone du transport. L’approche aujourd’hui vise à impliquer en amont leurs clients chargeurs.
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