Un texte qui pourrait booster la compétitivité transport des entreprises et créer de l’emploi en France, estime le cabinet BP2R.
La loi prévoit que le surcoût lié à la taxe, évalué à 5% des dépenses de transport des chargeurs, va contraindre les entreprises à mieux maîtriser leurs dépenses de transport. Pour le cabinet BP2R, « le pari d’une baisse significative des tarifs du transport via une démarche d’achat reste improbable et dangeureuse ». La rentabilité moyenne des entreprises de transport est en effet inférieure à 2%.
En revanche, l’écotaxe va obliger les entreprises à maîtriser leurs coûts de transport, ce qui était loin d’être le cas jusqu’à présent. Des leviers d’optimisation vont être mis en place concernant le taux de remplissage, la mutualisation des flux, la réduction des kilomètres à vide ou le transport intermodal. Et l’écotaxe va introduire « une dose massive de traçabilité des poids lourds, entraînant mécaniquement réglages et améliorations des flux, avec à la clé des gains de productivité significatifs », estime le cabinet. Le marché du TMS pourrait notamment être dopé par cette loi.
Résultat des courses : cette loi pourrait induire de l’emploi à valeur ajoutée. « En conservant son caractère écologique initial, cette taxe poids lourds accélère clairement la mutation du transport et fait bouger les lignes entre transporteurs et chargeurs », explique Alain Borri, directeur général de BP2R qui veut croire à une amélioration de l’image des transports auprès du grand public.
