Non seulement la part du ferroviaire pourrait être doublée d’ici à 2030 (passant de 9 à 18%) mais la loi Climat autorise également l’alliance entre l’Etat et des opérateurs privés pour l’aménagement et l’exploitation de terminaux de fret.
L’objectif ambitieux de doublement de la part modale du fret ferroviaire porté par l’Alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur, alliance réunissant tous les acteurs de la filière) a bien été confirmé, dans le cadre de la loi « portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets » (appelée plus communément loi Climat), adopté le 20 juillet dernier par le Parlement.
En 2030, ce sont plus de 60 milliards de tonnes/kilomètres qui pourraient être transportées par le rail. Cela éviterait, ainsi, entre 16 et 30 milliards d’euros d’« externalités négatives » (à savoir les pollutions, actions réalisées par des agents économiques ayant un coût pour d’autres agents, qui ne peuvent pas en obtenir réparation) sur la période comprise entre 2021 et 2040.
46 tonnes désormais autorisées
L’autre avancée obtenue par 4F, réclamée également par le GNTC (Groupement National des Transports Combinés), va permettre l’augmentation de 44 à 46 tonnes de la masse maximale totale autorisée pour les poids-lourds, pré ou post-acheminant du fret venant du rail. L’objectif étant évidemment de rendre les prix du transport ferré compétitif par rapport à la route.
Par ailleurs, un autre article de la loi autorise l’Etat à créer, avec au moins un opérateur économique, une société d’économie mixte pour l’aménagement et l’exploitation d’un terminal multimodal de fret. La sélection de cet « actionnaire opérateur » passera obligatoirement par une mise en concurrence, selon les règles de la commande publique. Une nouvelle possibilité qui ouvre de belles opportunités au secteur privé, dans un contexte de forte croissance de la demande.
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