Stratégies Logistique n° 168
Mobilité et numérisation
Dans le courant du premier semestre de l’année prochaine, le gouvernement présentera au parlement une loi d’orientation sur les mobilités. D’ici là, plusieurs initiatives et concertations auront nourri cette future loi, à l’instar de la présentation de la politique maritime du gouvernement en novembre dernier.
La « déclinaison de la stratégie nationale de logistique » et le lancement d’assises du transport aérien au début de l’année prochaine seront également de la partie. C’est ce que rappelait le Premier ministre Édouard Philippe, le 19 septembre, en ouverture des Assises de la mobilité qui, elles aussi, vont contribuer à l’élaboration de la loi-cadre.
Sur la question spécifique de la mobilité – essentiellement axée sur le déplacement des personnes dans un premier temps – il a été demandé à Afilog de rédiger une contribution marchandises pour le compte d’un collectif auquel participe l’Union TLF.
Cadrer par la loi les conditions d’exercice, de rémunération des plateformes numériques
Un cahier d’acteurs portant une dizaine de propositions a ainsi été publié fin novembre, pour « un transport de marchandises frugal en espace, sobre en énergie et économe en émissions de polluants ». On y découvre une proposition demandant aux pouvoirs publics de « cadrer par la loi les conditions d’exercice, de rémunération des plateformes numériques », de façon à garantir « une répartition juste de la valeur avec une sécurisation des marges des opérateurs », mais aussi de garantir la confidentialité des données numériques fournies par le transporteur à la plateforme. D’une façon plus large, la législation devrait « garantir que le transporteur ne devienne pas un simple exécutant ne pouvant pas agir sur l’organisation des flux, le coût du transport, la relation avec le client, etc. »
À l’évidence, ces requêtes visent sans ambiguïtés les nouvelles plateformes en ligne de commission de transport routier, qui lèvent aujourd’hui des fonds par millions. À leur tour, les commissionnaires s’inquiètent donc de l’apparition d’une concurrence nouvelle, numérique, disposant d’outils algorithmiques infiniment plus sophistiqués, plus puissants.
Il est trop tôt pour dire si ces plateformes numériques engendreront une véritable réorganisation du marché de l’affrètement. Mais si l’effet d’écran que redoutent les professionnels du transport venait à se confirmer, les chargeurs pourraient avoir très vite à en mesurer les conséquences sur la structure de l’offre de transport routier.
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Sommaire
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- 3 Edito
- 6 Innovation
- 8 Développement durable
- 10 En mouvement
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Plan d’action pour les ports français
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- 24 Site du mois
LVMH automatise son hub Asie-Pacifique à Singapour
PARTAGER-COMPRENDRE
- 26 Sécurité
L’intelligence artificielle dans la supply-chain - 28 Fret ferroviaire
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- 54 Prestataires logistiques, un secteur entre deux époques
Entre atomisation et consolidation, entre localisation et globalisation, entre spécialisation et diversification, le marché de la prestation logistique est plus que jamais balayé par des vents contraires..
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