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Tensions sur les matières premières : l’Etat prend de nouvelles mesures
Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, a réuni, autour du président de France Industries, les représentants des six filières les plus touchées par la crise d’approvisionnement de composants et de matières premières.
L’objectif était d’annoncer de nouvelles mesures de soutien face à cette crise, même si ses effets pourraient se prolonger jusqu’à la fin de l’année. L’automobile, l’agroalimentaire et le bâtiment, l’électronique, la métallurgie et la chimie (fournisseurs) semblent fortement impactés par cette pénurie de semi-conducteurs, d’intrants chimiques, de plastique, de pâte à papier, de bois et de coton.
Cette pénurie semble être le résultat de la reprise post-confinement et d’un effet de « stockage », le tout aggravé pat les difficultés du fret maritime. Trois nouvelles mesures de soutien ont donc été annoncées. Les acheteurs publics devront prendre en compte les difficultés de leurs fournisseurs dans le cadre des contractualisations, notamment avec l’annulation des pénalités de retard par la grande distribution. Le recours aux matières recyclées, notamment dans le plastique, va être augmenté.
+6% sur les emballages
Après un premier plan lancé pour les semi-conducteurs puis une action concernant les intrants chimiques, la ministre a rappelé les autres mesures à court-terme déjà à l’oeuvre, comme les facilités douanières ou les actions diplomatiques. L’Etat anticipe d’ores et déjà une inflation des prix des matières premières (+ 6% sur les emballages et de 50 à 80% sur l’acier ou l’aluminium).
Reste le nerf de la guerre, la relocalisation de ces activités stratégiques « qui pourraient manquer et fragiliser la chaîne de production ». Pour cela, la ministre discute directement avec l’Europe, qui pourrait mettre en place une stratégie de relocalisation sur le territoire européen. Mais la discussion n’en est qu’à ses débuts.
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