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L’alliance Gemini entre Maersk et Hapag-Lloyd navigue à contre-courant
- Maersk
L’union des flottes des deux armateurs pour créer leur réseau maritime du futur risque de pénaliser les ports français.
Annoncée en janvier 2024, l’alliance Gemini Corporation entre les armateurs Maersk et Hapag-Lloyd deviendra effective en février 2025, après avoir obtenu le feu vert des autorités américaines, et donnera lieu à la création d’un nouveau « réseau du futur » dont les lignes Est-Ouest seront officiellement détaillées en octobre prochain.
Dans un communiqué Maersk indique que ce réseau du futur innovant sera alimenté par des boucles plus légères avec moins d’escales par service, un réseau de navettes étendu et des hubs à la pointe du secteur. Notre ambition est de fournir un réseau océanique flexible et bien connecté qui vise à fournir une fiabilité inégalée, supérieure à 90 %. « Avec une conception modulaire composée de trajets plus courts sur les navettes et les grands navires, et davantage de connexions via des hubs situés sur la route principale de l’Asie vers l’Europe, les perturbations sont plus faciles à absorber. Ces hubs utiliseront des systèmes nouveaux et intégrés afin de réduire jusqu’à 20 % le temps d’escale moyen pendant les phases de transbordement », déclare Maersk.
27 ou 29 lignes
Dans un second communiqué, Maersk donne plus de détail sur le futur réseau qui sera composé de 27 ou 29 lignes maritimes soutenues par une trentaine de navettes intrarégionales (feeders), soit au total 340 navires déployés via le cap de Bonne-Espérance (3,7 millions d’EVP de capacité) et 300 navires quand le canal de Suez sera de nouveau empruntable (3,4 millions d’EVP).
Lignes secondaires au Havre et à Fos
En clair, le nombre total d’escale sera limité et ne concernera que des ports pivots (hubs) sous le contrôle de l’alliance. Les navires mères n’escaleront donc plus dans certains ports, lesquels seront desservis par des navettes de moindre capacité. En France les ports du Havre et de Fos-sur-Mer sont concernés par cette nouvelle organisation qui se résume à 3 lignes secondaires (2 au Havre, 1 à Marseille). On ignore pour l’instant l’impact de ces modifications pour les chargeurs, les armateurs jugeant qu’il n’y aura pas de différence entre un conteneur chargé sur un grand navire mère et un autre qui partira d’abord sur un petit navire de collecte pour être transbordé. Affaire à suivre…
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