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La logistique urbaine, parent pauvre des élections municipales

, par Erick Demangeon

La mobilité figure parmi les thèmes centraux des élections municipales en cours. L’approche des listes candidates se borne cependant aux déplacements des personnes et n’évoque qu’à la marge ceux liés aux marchandises selon l’enquête menée par TDIE.

Si la Covid-19 a mis en évidence l’importance de la logistique pour approvisionner les Français, l’enquête réalisée par TDIE démontre qu’il aura peut-être fallu cette crise sanitaire pour que les candidats aux prochaines élections municipales en aient conscience. Sur 147 questionnaires retournés, seuls un tiers abordent les enjeux de logistique urbaine dans leurs propositions. Pour expliquer ce « désintérêt », Michel Savy et Caroline Daube du Conseil scientifique du think-tank consacré aux enjeux de mobilité, reconnaissent que ce sujet « est jugé très technique, mal connu avec de multiples acteurs dont les intérêts sont souvent divergents. Une prise conscience émerge cependant ».

Vue sous l’angle des nuisances !

Sauf choc né avec la crise sanitaire, l’apprentissage risque d’être long car l’analyse des réponses qui évoquent la logistique urbaine « le font essentiellement sous l’angle des nuisances sonores et polluantes des véhicules de livraison avec l’objectif de les réduire ». Faites par de grandes villes comme Paris et Lyon, quelques propositions citent la création d’établissements logistiques urbains, l’usage plus important du fleuve et les places de stationnement affectées au fret. « Ces propositions demeurent timides et leur impact économique est mal maîtrisé » note TDIE avant de conclure : « trouver un bon équilibre entre facilitation de l’activité commerciale et économique et contrainte pour réduire les nuisances n’est à ce jour pas aisé pour les candidats dans l’ensemble des villes et pour tous les partis politiques ». Croisant ce constat, seules deux communes et une agglomération du panel interrogé se sont dotées d’une charte dédiée aux questions de logistique urbaine : Paris, Toulouse et Grenoble-Alpes Métropole.

Les maires ont la main

Depuis les premières lois de décentralisation et la LOTI (1982) suivies par les lois MAPTAM (2014), NOTRe (2015) et d’orientation des mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019, les maires disposent pourtant d’outils pour agir et organiser les mobilités logistiques urbaines. Ils couvrent les véhicules et leur circulation, la politique immobilière, la gestion et l’offre de stationnement. En termes de gestion de l’espace et des trafics, cette prise en main semble incontournable au vu des principales propositions faites par les listes candidates. Tirées de la LOM, les zones à faible émission (ZFE) semblent majoritairement acceptées.
Un autre enseignement est la fin des projets d’infrastructures préféré à l’optimisation et à l’amélioration des capacités existantes voire à une meilleure mutualisation entre modes de déplacement. Parmi eux, le vélo est le plus cité dans les programmes des candidats…


Voir en ligne : Résultats de l’enquête TDIE

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