Le Cercle pour l’optimodalité et TLF poussent le monde de la logistique à utiliser d’autres modes de transport que la route
Le Cercle pour l’optimodalité entend devenir un acteur contributif du renouveau de la politique des transports. Cette initiative lancée l’année dernière par des personnalités du monde du transport rejoint par 43 membres a débouché sur la création du fonds d’investissement Opticapital, « en charge, sur proposition de son comité d’investissement, d’investir dans les projets innovants » : développement d’autoroutes de la mer, lancement du programme des autoroutes ferroviaires, TGV fret aéro-ferroviaire, trains mixtes longs de conteneurs et de semi-remorques au départ des grands ports européens et barges fluviales et fluvio-maritimes pour le transport de semi-remorques sur le fleuve et la Seine.
Exemple : Lorry Rail propose depuis 2007 un service quotidien d’autoroute ferroviaire entre Luxembourg et Perpignan, soit 1044 km en moins de 15 heures, 7 jours sur 7. Au départ boudée par les chargeurs, l’autoroute commence à donner des fruits. « Nous sommes optimistes. Le taux de remplissage est aujourd’hui de 50% contre 15% à 20% les meilleurs jours il y a un an », explique Philippe Mangeard, président de Modalohr et du Cercel. Le prix d’appel mis en place à 750 euros contre 900 euros n’y est sans doute pas étranger. Mais une fois que les organisations de transport se seront adaptées, une seconde navette est prévue d’ici à l’automne 2008.
Le Cercle et TLF cherchent également à développer les autoroutes de la mer. Un premier projet pourrait se concrétiser entre les ports de Gijon en Espagne et de Nantes avec une reprise par autoroute ferroviaire vers l’Ile de France et Lille avec un objectif de report modal de 100 000 poids lourds par an. D’autres autoroutes devraient voir le jour.
Par ailleurs, TLF propose la création et le déploiement d’un diagnostic énergétique des sites logistiques. L’organisme voudrait ainsi travailler sur un outil de réalisation du diagnostic au même titre que pour les appartements et les maisons individuelles. Bien évidemment, c’est la réduction des émissions de CO² qui est visée, tant au niveau des entrepôts que du transport routier. En 2008, TLF veut ainsi proposer la signature de 1 000 engagements volontaires de réduction des émissions de CO² du transport routier de marchandises. Les six premières chartes ont été signées le 19 mars dernier. Cette démarche reposant sur le volontariat est en effet jugée plus efficace qu’une démarche règlementaire contraignante...