« Le temps se venge de ce qu’on a fait sans lui »
L’été aura fait mûrir bien des projets de restructuration. Pour obturer les sources de pertes. Pour mieux redémarrer. Fret SNCF devrait annoncer le 23 septembre prochain une nouvelle réorganisation de ses activités, notamment le wagon isolé, qui pourrait, pour partie, être confié à des opérateurs de droit privé.
Dans le secteur maritime, le danois Maersk, premier armateur mondial avec 501 porte-conteneurs, affiche une perte record pour le 1er semestre 2009 et sera probablement conduit à reformuler profondément son offre. Dans le fret aérien, deux grandes compagnies japonaises ont décidé de se regrouper pour constituer un géant du secteur.
Le ralentissement subi par de nombreux secteurs d’activité, donne l’occasion et le temps de la réflexion. Nombre d’entreprises travaillent en ce moment même à une redéfinition de leur chaîne logistique. Nous profitons de ce numéro de rentrée, pour analyser le projet de réorganisation, baptisé “Callas” chez Virgin. Nous nous sommes également penchés sur l’offre cargo-express de Sernam et sur son site de Miramas, qui accueille des trains de fret circulant la nuit sur les voies du TGV.
Une offre bien dans l’ère du temps, en ligne avec le projet Carex. Projet qui va dans le sens du “développement durable”. Durable parce que relatif au terme de “durée”. Un concept à la mode, qui a bien du mal à s’inscrire dans l’économie réelle : « un certain nombre de responsables ou d’irresponsables ont perdu le bon sens paysan, qui veut qu’on ne peut récolter que ce qu’on a semé.
Rien ne peut se faire sans le temps. Le temps se venge de ce qu’on a fait sans lui », déclarait Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan dans un entretien accordé au quotidien Les Echos.
Gilles NAUDY
Rédacteur en chef