Aprolis prend le tournant de l’automatique

C’est un tournant pour Aprolis, filiale du groupe Monnoyeur, spécialisé dans la location de matériels de manutention avec les chariots frontaux Caterpillar et les chariots de magasinage Crown. 50 ans après le premier transpalette électrique, la société passe une nouvelle étape en prenant en charge la location d’AGV (automated guided vehicle). Pas n’importe lesquels puisque ces chariots automatiques géoguidés s’appuient sur une technologie unique ne nécessitant aucune infrastructure et permettant au chariot de se déplacer de façon totalement autonome, même après une reprise en main manuelle. « Si nous avions eu le moindre doute sur la technologie, nous n’aurions pas fait ce pas », explique Philippe Rivoallan qui évoque à la fois une « opportunité historique » et une « rupture technologique ».
Le réseau Aprolis loue en France 15 000 matériels en longue durée par an et 2000 matériels en courte durée. Le marché du chariot élévateur en France est d’environ 50 000 unités tandis que celui des AGV constitue une niche de 150 machines. Avec cette technologie qui démocratise l’utilisation des AGV, Aprolis compte bien sortir la marque Balyo de cette niche de marché. « Nous visons la location 1000 matériels par an à terme », indique Philippe Rivoallan qui a dédié une équipe commerciale spécifique emmenée par Jérôme Paradis, directeur du département géoguidage. Si la location d’un transpalette ou d’un gerbeur électrique revient à 10000 euros par an, celui d’un chariot automatique Balyo reviendra à 28800 euros (hos études et formation). Un coût certes plus élevé mais qui exclut le coût caché du gerbeur nécessitant un cariste pour le conduire.
Un tel matériel peut permettre à une entreprise de se consacrer aux seules tâches à valeur ajoutées dans un site de production ou un entrepôt. « Dans un projet de relocalisation industrielle, ce matériel peut avoir beaucoup de sens », précise de son côté Raul Bravo qui compte bien passer des accords de ce type avec d’autres sociétés de location à l’extérieur de l’hexagone et jusqu’à New York où Balyo vient d’ouvrir un bureau.