Cisma : retour à la normale

En France, les ventes ont fortement augmenté en 2010 de 39%. En revanche les secteurs du levage industriel et du stockage ont reculé l’année dernière. Les biens d’équipement de manutention ont surtout rebondi sur les marchés internationaux, enregistrant une progression des exportations de 15% Mais il ne suffit pas à gommer le retrait de 42% des exportations intervenu en 2009... A l’export, les Etats-Unis ont notamment progressé de plus de 50%. « Compte tenu des cycles d’activité des différentes gammes de produits liés à la manutention et du regain d’activité de nombre de secteurs clients, la production de chariots industriels devrait poursuivre sa progression », indique le Cisma. Les ventes de systèmes d’automatisation aussi d’ailleurs du fait des besoins de productivité et de mécanisation des entreprise. Le levage connaît une amélioration beaucoup plus lente alors que le secteur du stockage reste en souffrance. Il faudra sans doute attendre une vrai reprise pour voir celui-ci repartir.
Les situations sont cependant très constrastées selon les entreprises. Pour Pierre Marol, président du Cisma mais aussi d’Alstef Automation, l’année 2010 s’est soldée par un chiffre d’affaires de 38,4 millions d’euros dont 54% ont été réalisés à l’export. La société est allée conquérir la Turquie, « très dynamique dans le secteur de la construction ». L’entreprise bénéficie notamment du soutien de la FIM qui joue sur place un rôle de conseil en recrutement, diffuse les annonces, effectue les entretiens et réalise une première sélection des candidats. L’installation d’une filiale en 2008 a permis de remporter des marchés. « Nous pouvons répondre à des appels d’offre locaux ce qui serait impossible depuis la France », se réjouit Pierre Marol.
La stratégie de Jean-Luc Thomé, président de BA Systèmes (chariots automatiques) est bien différente. Celui qui agrandit son usine de Mordelles, près de Rennes, de 3000 à 5000 m2 grâce à un taux de croissance à deux chiffres depuis 2002 (rachat de l’entreprise) s’y prend par la diversification. L’entreprise travaille aujourd’hui avec des centres de recherche où les retombées se font ressentir dans le domaine médical notamment. « Pour ce domaine, nous avons l’idée stratégique de trouver des intégrateurs pour la distribution », explique Jean-Luc Thomé qui a investi pas moins de 4 millions d’euros en R&D. « Dans les hôpitaux, nous trouvons désormais des interlocuteurs ouverts aux technologies », analyse-t-il. Deux exemples prouvant, à tout le moins, que la crise est désormais derrière. Une bonne nouvelle !