Les fédérations profitent d’Ambition France Transports pour défendre la filière

- Union TLF
A l’occasion de la conférence Ambition France Transports, les fédérations professionnelles rappellent les enjeux stratégiques en matière d’infrastructures et avancent différentes propositions de soutien des transporteurs.
Alors que les conférences Ambition France Transports ont débuté le 05 mai et s’étendront jusqu’à l’été à travers 6 sessions de travail visant à étudier plusieurs scénarii d’évolution des infrastructures de transport à horizon 2030-2040, les fédérations professionnels montent au créneau pour rappeler les attentes des professionnel du transport et de la logistique. Ainsi Jean-Thomas Schmitt, président de l’Union TLF a rappelé lors de la conférence que « pour répondre à leur mission essentielle au bon fonctionnement de la vie économique, les entreprises de la filière ont besoin d’infrastructures de qualité, qui facilitent le transport de marchandises pour le rendre plus fluide à moindre coût économique et écologique ». Et d’ajouter que « la répartition du financement de ces infrastructures doit être juste, équitable et proportionnée. Notre secteur contribue déjà lourdement aux infrastructures et ne supporterait pas de nouvelles charges qu’il ne pourrait pas répercuter ».
Déjà en mars dernier, à l’annonce de la nomination de Dominique Bussereau à la présidence de la conférence Ambition France Transports, l’Union TLF a rappelé les difficultés actuelles des transporteurs. La fédération a notamment exprimé le souhait de mettre fin aux « écotaxes » locales qui se développent et « qui risquent de mettre en péril les transporteurs locaux des régions concernées comme c’est le cas en Alsace et dans le Grand est ».
Les propositions de l’OTRE
De son côté l’OTRE a présenté le 05 mai un ensemble de propositions. La fédération des transporteurs estime qu’il est nécessaire de mieux flécher les recettes existantes provenant de la route et de préserver l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) en réaffirmant son rôle essentiel, en réaffectant les taxes nationales existantes pour financer la mobilité. D’autres propositions concernent l’amélioration de la fluidité des échanges de données pour l’optimisation des flux de marchandises, notamment grâce à l’interopérabilité des systèmes, ou encore la planification d’un plan d’accompagnement et d’aides massives et pérennes à l’investissement pour l’acquisition des véhicules. L’OTRE préconise également des aides au financement des bornes de recharge électrique des véhicules lourds et des VUL, au dépôt et en itinérance, ainsi que le soutien à la filière rétrofit des véhicules industriels.
Interdire la livraison gratuite
L’OTRE propose aussi de responsabiliser les acteurs de la chaine logistique aux impactes environnementaux. La fédération recommande d’instaurer une contribution économique et écologique directement aux donneurs d’ordre, applicable aux opérations de transport routier de marchandises réalisées sur le territoire national, sans que le transporteur n’en supporte le coût, ni n’en soit le collecteur. De plus, en zones urbaines denses et pour favoriser la livraison du petit colis en point relais ou pickup, ainsi que le retour des marchandises, l’OTRE souhaite responsabiliser le consommateur final sur l’impact social et environnemental des livraisons en interdisant l’usage de la mention « livraison gratuite » sur les sites de vente.




