Lidl lance sa propre compagnie maritime

« L’objectif est de pouvoir gérer à long terme le volume de nos différents sites de production de manière plus flexible », a justifié Wolf Tiedemann, qui dirige les opérations logistiques du détaillant allemand, dans un entretien au média allemand VerkehrsRundschau.« Il en va de la sécurité de notre chaîne d’approvisionnement et de la disponibilité des articles dans les rayons de nos magasins », conclut-il.

Transport, emballage, stockage de marchandises, fret maritime et aérien : les activités du nouvel entrant couvrent tout le domaine de la logistique. Sans pour autant renier ses « partenaires de fret maritime de longue date », le DG a précisé qu’il s’agissait là de « disposer d’une plus grande marge de manœuvre en matière de fixation des prix ». Le prix d’un conteneur a flambé pour atteindre les 20.000 euros en transport Asie-Europe.

Quatre navires

Le discounter alimentaire européen devrait commencer avec quatre navires. Trois loués pour deux ans, avec des contrats d’affrètement pour les jumeaux « sisterships » Wiking et Jadrana, d’une capacité de 4.975 EVP et le Mercur Ocean avec ses 3.868 EVP.

Tailwind Shipping Lines aurait également acquis un quatrième porte-conteneur, le Talassa (5 527 EVP), construit en 2005. Les quatre navires seraient mis en service entre l’Europe et l’Asie. Lidl exploite environ 11.200 magasins : le distributeur est présent dans 32 pays, et depuis peu sur le marché américain. Avec 400 à 500 EVP par semaine, reste la question de comment Lidl compte remplir ses navires.