- Santos Brasil
CMA CGM renforce sa présence au Brésil en investissant dans le principal opérateur d’infrastructures portuaires et propriétaire du plus grand terminal à conteneurs d’Amérique du Sud.
CMA CGM va acquérir 48 % de Santos Brasil Participações (Santos Brasil), société cotée en bourse et principal opérateur d’infrastructures portuaires au Brésil. Celle-ci exploite 8 actifs stratégiques sur la côte sud du Brésil, soit 3 terminaux à conteneurs dont celui de Tecon Santos dans l’État de São Paulo (d’une capacité entre 2,5 et 3millions d’EVP) qui traite 40% des volumes brésiliens, 1 terminal pour véhicules, 1 terminal de vracs liquides et 3 plateformes logistiques. Santos Brasil est valorisé 1,8 milliard d’euros en bourse. Au cours des 12 mois précédant le 30 juin 2024, l’entreprise a généré un chiffre d’affaires 458 millions de dollars.
La finalisation de la transaction devrait intervenir au premier trimestre 2025, sous réserve des approbations réglementaires des autorités brésiliennes compétentes. À l’issue de cette première étape, CMA CGM lancera une offre publique d’achat, aux mêmes conditions, sur le capital restant, conformément à la réglementation boursière en vigueur. Au total, cette opération de croissance externe pourrait coûter jusqu’à deux milliards de dollars.
Leader au Brésil
« L’acquisition de Santos Brasil marque une étape majeure dans la stratégie de développement portuaire de CMA CGM et renforce sa position d’opérateur mondial de terminaux multi-utilisateurs avec désormais près de 60 participations à travers le monde », explique CMA CGM dans un communiqué en ajoutant que l’entreprise a pour objectif de développer ses escales dans les différents terminaux de Santos Brasil. CMA CGM prévoit pour cela d’accélérer les investissements dans les terminaux, de renforcer les capacités d’accueil des navires, en accord avec les engagements déjà pris par Santos Brasil auprès des autorités portuaires. L’armateur qui était déjà présent au Brésil, avec 14 % du trafic, devrait prendre la tête du marché et voir ses volumes augmenter localement, alors qu’ils représentent actuellement moins de 5 % du volume total transporté dans le monde par le groupe français.
