Le pionnier des livraisons en camions électriques et hybrides en France a été interdit d’exercer lundi 17 mars dernier par la Préfecture de police de Paris.
En matière de logistique urbaine, il y a les discours des hommes politiques et les actes. Or ces derniers sont inversement proportionnels aux premiers. Stratégies Logistique s’apprête à publier ces jours-ci un article sur la logistique urbaine d’où il ressort qu’il ne fait pas de doute dans la tête de nos hommes et femmes politiques que la logistique urbaine doit s’accommoder de modes de transport propres. Mais lorsqu’il s’agit de dégager du foncier pour exercer cette logistique durable, l’immobilier tertiaire l’emporte à tous les coups. Au point que 200 000 m2 d’espaces dédiés à la logistique urbaine ont disparu en cinq ans...
- Deret Transporteur vient de se faire rattraper par ce malentendu regrettable. Depuis des années, ce transporteur réalise des efforts considérables pour s’équiper de camions électriques (dès 2009) et de poids lourds hybrides (depuis 2013). 100% des livraisons d’Ile de France sont désormais assurés par 25 poids lourds électriques et 25 poids lourds électriques. Les externalités négatives de ce transporteur sont 54 fois moindre que celles émises par les motorisations diesel classiques, estime le transporteur. Une pratique qui va tout à fait dans le sens des propos tenus par Anne Hidalgo hier sur France Inter qui veut éradiquer le poids lourd diesel. Or que fait la police ? Elle empêche les poids lourds de Deret de pénétrer les départements concernés par le pic de pollution, au motif que les dérogations s’appliquent aux seuls véhicules légers... On comprend l’agacement du transporteur, aujourd’hui prisonnier d’une règlementation taillonne et opposée aux réalités urbaines.