les résultats de la concertation menée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon (Ccil) concernant la chaîne logistique ont été récemment présentés.
Financée dans le cadre du projet européen Planning Urban Mobility in the Alpine Space (Pumas), l’enquête a été effectuée après de 300 commerçants du centre presqu’île (soit 14,5 % des commerçants) puis poursuivie par des ateliers thématiques. Elle a aussi intégré les échanges avec plus d’une centaine de chauffeurs-livreurs et révèle une foule d’informations concernant les questions de livraison en centre-ville dense.
On relève que 59 % de ces livraisons s’effectuent entre 9 h 00 et 11 h 30, que 57 % s’effectuent durant un stationnement en double file, contre 18 % sur des espaces de livraison… L’état d’esprit des commerçants fournit aussi des éléments intéressants : « ils considèrent que la question de la livraison est le problème du transporteur », explique Philippe Bossin, d’Interface Transport. Pourtant, 90 % des points de vente ont évoqué au moins un problème en lien avec la livraison : difficulté de stationnement (72 %), difficulté de circulation dans l’agglomération (54 %), à proximité du commerce (48 %), les contraventions (39 %), les embouteillages (38 %)… « En dépit des restrictions apportées, ici et là, en certaines périodes, ou des questions environnementales, la question des livraisons reste supportable pour eux et n’est pas considérée comme prioritaire. C’est le rôle des institutions d’anticiper les problèmes et de chercher des solutions », ajoute Philippe Bossin. Parmi celles-ci, on relève l’installation de sas dans les magasins pour permettre la livraison en dehors des heures d’ouverture, la création de voies dédiées à certaines heures, les horaires décalés, la limitation de certaines zones aux seuls véhicules vertueux…
Jean-François BELANGER
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