- Terminal à conteneurs du port de Dunkerque
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Après plusieurs reports, la stratégie nationale portuaire sera présentée lors d’un Comité interministériel de la Mer (Cimer) début 2021 promet l’Etat. Ses grandes lignes sont déjà connues.
La future stratégie nationale portuaire sera « offensive, de reconquête de parts de marché, co-construite avec les régions et tous les ports », affirme la ministre de la Mer, Annick Girardin. Elle confirmera tout d’abord les mesures du Comité interministériel de la logistique (Cilog) du 7 décembre consacrées « à fluidifier les points d’entrée et de sortie du territoire ». Un budget de 65 M€ est alloué à cette priorité. Lequel vise à valoriser les logistiques intermodales transitant par les ports maritimes et fluviaux français par la création d’un « écolabel » en 2021, et à lancer un « point de contact unique aux frontières » dans les ports entre 2021 et 2022. Le Cilog a également prévu la suppression du prélèvement des dividendes auprès des grands ports maritimes en 2020 et 2021.
Plateforme « France Sésame »
Ces mesures devraient apparaître dans le premier axe de la future stratégie portuaire sur « la performance et la compétitivité des ports dans les chaînes logistiques » et « le renforcement de la capacité d’autofinancement des autorités portuaires ». Le « point de contact unique aux frontières » cité par le Cilog correspond quant à lui au nouveau système d’échanges simplifiés pour les autorisations administratives des marchandises. Appelé France Sésame, il s’intègre au programme Guichet unique national (GUN) et a été conçu par les douanes (DGGDI) avec les directions générales de l’alimentation (DGAL) et de la concurrence (DGCCRF).
Stratégie financée par le plan France Relance
La contribution des ports dans le développement économique et de l’emploi dans les territoires sera un autre objectif de la stratégie portuaire via, notamment, le transfert modal vers des modes massifiés ferroviaire et fluvial pour desservir des hinterlands plus étendus. Ses autres axes viseront à accélérer les transitions écologique, énergétique et numérique des ports.
Au plan fiscal, de nouveaux dispositifs devraient être annoncés pour renforcer l’attractivité des zones portuaires et dynamiser leurs capacités foncières. Censée apporter plus de visibilité aux investisseurs, une taxation forfaitaire des quais et des terre-pleins figure déjà dans le projet de loi de finances 2021. La création de « zones économiques spéciales portuaires » est également à l’étude. Les formalités d’implantation y seraient simplifiées et instruites dans des délais courts.
Le plan France Relance financera la mise en œuvre de cette future stratégie portuaire à travers les 175 M€ destinés aux ports français entre 2020 et 2022 ainsi que via les investissements du plan prévus dans le ferroviaire, le fluvial et l’hydrogène décarboné.
« Fontenoy du maritime »
Outre les mesures portuaires, le prochain Cimer prévu début 2021 comprendra un chapitre sur le transport maritime français. Dans cette perspective, le syndicat patronal Armateurs de France a remis à Annick Girardin, une réflexion sur la relance et la compétitivité du pavillon national. Ses conclusions et propositions sont désormais portées par le programme « Fontenoy du maritime ». Une phase de concertation de la filière est engagée en vue d’un « accord de compétitivité » entre tous ses acteurs, syndicats des navigants et des sédentaires compris.
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