Quels risques pour les entreprises en 2025 ?

Selon le baromètre des risques d’Allianz [1], les incidents cyber, comme les violations de données ou les attaques par ransomware, et les perturbations informatiques sont les risques les plus préoccupants pour les entreprises dans le monde en 2025. L’assureur estime que l’interruption d’activité arrive en 2e position des préoccupations des entreprises, devant les catastrophes naturelles. Les autres risques concernent l’évolution de la législation et de la réglementation et le changement climatique.

« Les résultats annuels du Baromètre d’Allianz montrent l’interdépendance des principaux risques. Le changement climatique, les technologies émergentes, la réglementation et les risques géopolitiques sont de plus en plus liés, ce qui crée un enchaînement complexe de causes à effets. Les entreprises doivent adopter une approche globale de la gestion des risques et s’efforcer constamment d’améliorer leur résilience afin de faire face à ces risques qui évoluent rapidement », commente Selon Vanessa Maxwell, Chief Underwriting Officer d’Allianz Commercial.

10 principaux risques en France

En France, les 3 principaux risques sont les mêmes qu’au niveau mondial : les incidents cyber suivis des interruptions d’activité et des catastrophes naturelles. Les entreprises françaises considèrent aussi les risques politiques comme très préoccupants puisqu’ils progressent à la 4ème position (6ème rang en 2024). Elles sont également de plus en plus soucieuses des évolutions de marché, de l’insolvabilité et des risques environnements qui font leur entrée dans le Top 10.

Focus supply chain

Le baromètre d’Allianz illustre l’importance du risque d’interruption d’activité pour les entreprises de logistique et transport, qui le place en tête des préoccupations (pour 26% des entreprises sondées) en mettant en exergue son impact sur les chaines d’approvisionnement. Selon l’assureur, les attaques des Houthis en mer Rouge ont désorganisé les chaînes d’approvisionnement, en raison des déroutements de porte-conteneurs. Les incidents comme l’effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore ont aussi directement touché les chaînes d’approvisionnement mondiales et locales. Ces perturbations aux répercussions internationales se produisent à une fréquence de 1,4 an, mais la tendance est à la hausse, selon une analyse effectuée par Circular Republic, en collaboration avec Allianz et d’autres. Elles causent d’importants dommages économiques, représentant entre 5 % et 10 % des coûts de production et des surcoûts liés aux arrêts.

De plus Allianz observe une montée de la crainte des guerres commerciales et du protectionnisme et rappelle qu’au cours de la dernière décennie, les restrictions à l’exportation de matières premières critiques se sont multipliées par cinq. Si les droits de douane et le protectionnisme sont en tête des priorités du nouveau gouvernement américain, le ‘‘Far West réglementaire’’, notamment autour de l’IA et des crypto monnaies, représente aussi un risque. «  L’effet des nouveaux droits de douane sera à peu près le même que celui d’une sur-réglementation : une hausse des coûts pour toutes les entreprises concernées », prévient Ludovic Subran, directeur des investissements et chef économiste chez Allianz.