Avec la pandémie mondiale, l’e-commerce a gagné deux à trois ans dans son évolution, s’accordent à dire les spécialistes. Reste que les chaines logistiques doivent faire preuve de résilience...
Malgré la crise, le chiffre d’affaires annuel de l’e-commerce en 2020 devrait progresser de 6 % sur un an, contre 11,5 % en 2019, pour atteindre 109,6 milliards, selon la FEVAD, fédération de l’e-commerce et de la vente à distance. Et du coup, la logistique suit avec un nombre de colis à traiter de l’ordre du jamais vu. Rien que l’activité e-commerce de la grande distribution a progressé de 175% par rapport à l’année dernière !
« Avant même le Black Friday, les flux avaient déjà augmenté de 10 % à 20 % », confirme au journal Les Echos Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis, qui aura à traiter 4 millions de colis sur tout le mois de décembre... avec des pics à 400 000 colis par jour. Chez La Poste aussi, c’est le branle-bas de combat puisque l’opérateur devra envoyer quotidiennement 4 millions de colis pour les fêtes, contre 1 à 2 millions habituellement.
Résilience humaine et technologique
« Les chaînes logistiques se sont organisées en un temps record. Cette résilience repose davantage sur les organisations humaines que sur la technologie », concède au journal Les Echos Julien Darthout, délégué général du Club Déméter, qui rassemble des acteurs de la chaîne logistique. Les solutions de gestion d’entrepôt, et notamment de tri mécanisé des marchandises mais aussi planification des transports se sont révélés être de précieux atouts.
Le club réfléchit justement à l’adaptation du cross-canal afin de faire migrer le modèle de distribution vers les magasins à d’autres modèles de livraison en drive, en points relais et à domicile. Et tente de mettre en place des solutions collectives de planification globale de distribution urbaine à l’échelle d’une ville. Le dernier kilomètre fera indéniablement parler de lui l’année prochaine.
