Les commandes parviennent aux clients avec un retard d’au moins 10 jours par rapport aux délais de livraison pré-pandémie de 2019, constate project44, plate-forme de visibilité avancée pour expéditeurs et prestataires logistiques.
Selon les données de la plate-forme, au 7 octobre, environ 386 navires étaient ancrés et amarrés au large de Shanghai et de Ningbo, deux des ports les plus actifs de Chine, dont 228 cargos et 45 porte-conteneurs. Sachant que le commerce conteneurisé transitant par les ports chinois représente 40 % du commerce mondial de conteneurs, ces chiffres laissent présager de nouvelles pénuries et retards.
Les causes ? La fermeture du port de Ningbo pour cause de COVID-19, l’impact du typhon Chanthu et une succession de jours fériés du 1er au 7 octobre dernier mais également des arriérés croissants dans les usines dont certaines manquent d’électricité, des taux de retournements de conteneurs (manquant les départs prévus) élevés, entrainant des frais supplémentaires.
Arriérés croissants dans les usines
« Nous pouvons nous attendre à ce que ces arriérés croissants chez les fabricants et les ports chinois exacerbent les déséquilibres dans les ports américains et européens », a souligné Josh Brazil, vice-président de Supply Chain Insights de project44, comparant la situation actuelle à un « effet coup de fouet mondial ».
Les délais d’acheminement de Yantian vers la côte ouest de l’Amérique du Nord ont augmenté de 9 jours entre 2019 et 2021 (34,85 %), et les délais d’acheminement depuis Shanghai et Qingdao ont augmenté respectivement de 9 jours (36,39 %) et de 10 jours (32,79 %) vers les principaux ports de la côte ouest de l’Amérique du Nord.
