Enquête chargeurs : plus de volumes, moins de capacités dans le TRM

Cela aurait pu être une bonne nouvelle pour toute la filière... si les difficultés capacitaires liées à cette croissance ne se multipliaient pas : 59% des donneurs d’ordres déclarent avoir du mal à trouver du transport sur les flux domestiques, 81% à l’import. Sans compter que la situation de guerre en Ukraine, survenue après l’enquête, risque de ne pas arranger les choses...

Les chargeurs constatent également « une hausse des reports et annulations de transport ainsi qu’une baisse de la qualité de service (au sens OTIF), sur tous les segments de transport et toutes les activités, à l’exception du colis ».

Différentes solutions

Pour trouver des solutions, les entreprises interrogées misent sur l’amélioration du remplissage (à 54%) et une meilleure répartition de leurs flux parmi les prestataires (à 46%). 13% des entreprises souhaitent jouer sur les stocks pour limiter la dépendance au transport. La RSE prend une place plus importante : 84% des chargeurs estiment devoir contribuer à la digitalisation et à la décarbonation de leurs prestataires de transport.

« S’il y a eu une prise de conscience du caractère stratégique du transport, on sent les effets de la crise économique et la pression sur les coûts reste forte chez les chargeurs », note l’étude. Seuls 21% des chargeurs se disent prêts à accepter de fortes revalorisations tarifaires et privilégient d’autres façons d’accompagner leurs transporteurs, comme par exemple avec des contrats plus longs.

Hausse des prix

Les chargeurs interrogés anticipent néanmoins une hausse de 3,6% des prix en 2022 (sachant que cette enquête n’a pas pris en compte l’impact actuel de la hausse des prix du carburant). Paradoxalement, 55% des donneurs d’ordre pensent que « leurs transporteurs sont en bonne, voire très bonne santé financièrement : une vision trompe-l’oeil, le secteur demeure fragile ».

Cette dernière étude Enquête chargeurs : Conjoncture 2021/2022 du transport routier a été réalisée en partenariat avec l’AUTF, l’organisation professionnelle des chargeurs. Elle a consulté 181 entreprises, essentiellement des industriels et des distributeurs, ont été interrogées en janvier et en février dernier.