Airseas a installé son premier kite automatisé sur le navire Ville de Bordeaux, affrété par Airbus et opéré par Louis Dreyfus Armateurs. A son bord, des tronçons de l’A320 en route vers les États-Unis...
Et si le kite pouvait décarboner la logistique maritime ? C’est en tout cas le pari d’Airseas, start-up française soutenue depuis ses débuts par le géant de l’aéronautique Airbus. L’aile de kite automatisée, nommée Seawing, utilise un système de contrôle de vol développé avec le savoir-faire de l’industrie aéronautique.
L’ensemble, composé de la voile, d’un mât de 34 mètres de haut (lui permettant de se déployer) et d’une vaste cuve de stockage, est fixé sur le pont du navire, fonctionnant comme un auxiliaire du moteur. De quoi tracter des cargos de commerce pesant jusqu’à 200 000 tonnes ! « Cette première installation est la concrétisation de cinq années de recherche et de neuf brevets déposés », s’est réjoui annonce Vincent Bernatets, co-fondateur d’Airseas.
Airseas devient ainsi la première entreprise française à déployer une technologie à propulsion vélique sur un cargo. L’objectif étant de réduire en moyenne de 20% les émissions carbone par trajet. La grande voile Seawing de 1.000 m², qui vole à une altitude de 300 mètres, a le potentiel de faire économiser aux navires jusqu’à 40 % de carburant. Prochaine étape : la commercialisation.
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