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Défenseur d’une logistique plus vertueuse et plus écologique, Skipper groupe met en avant le concept de slow logistique qui va à l’encontre de la livraison ultra-rapide.
Afin d’inciter ses clients à opérer une logistique non plus « rapide » mais plutôt vertueuse, le logisticien Skipper groupe a lancé en 2020 le mouvement de slow logistique qui s’appuie sur une réflexion autour de l’emballage, des flux, des transports et des équipes. « Tout est parti d’un constat : une entreprise responsable va réfléchir à la provenance de ses matières premières, à une fabrication raisonnée, à un packaging écologique… Mais, passé le stade de la production, la partie logistique prend souvent le relais de façon moins vertueuse. Repenser notre métier et réinventer la logistique est une réelle nécessité », explique Fabien Jouvet, président de Skipper Groupe.
L’entreprise propose par exemple de privilégier la massification et le regroupement des commandes et donc des délais de livraisons allongés mais permettant d’optimiser le transport et ainsi de réduire les émissions de CO2. Le modèle de slow logistique prôné par Skipper repose sur 4 piliers : emballer moins et mieux, optimiser les flux de commandes, recourir à des transports alternatifs et décarbonés, et tout cela avec des équipes épanouies dans leur travail.
Les 4 piliers de la logistique lente
Le premier pilier, moins d’emballage et des emballages éco-sourcés, consiste à réduire le nombre d’emballages (film, calage, scotch, carton) mais aussi de déchets, à choisir des consommables recyclables voire compostables, des solutions de colis consignables, etc.
Le deuxième pilier, le ralentissement des flux et le regroupement des commandes, vise à massifier et regrouper les commandes pour les envoyer en un seule fois et non au fil de l’eau, à optimiser les chargements et les tournées.
Le troisième pilier, des transports alternatifs et décarbonés, consiste à sélectionner des transporteurs impliqués (flotte verte, objectif de neutralité carbone, gestion des déchets), à privilégier des transports adaptés (livraison dernier kilomètre en vélo-cargo, transport par barge ou rail), à privilégier et tester des carburants alternatifs comme le XTL et à favoriser des livraisons plus inventives (livraison chez le voisin, co-transport).
Le quatrième pilier, des équipes épanouies, redit à quel point l’humain est important. L’idée est de permettre à chacun d’évoluer dans une entreprise où il fait bon travailler.
-52% d’émissions de CO2
Des clients tels que Cookut, fabricant de produits de cuisine ou Spit, fabricant de produits pour le bâtiment, ou L’Occitane en Provence ont déjà adopté ce modèle de logistique plus lente. Skipper a par exemple réduit de 208 grammes à 45 grammes par palette le poids des déchets plastiques en réduisant l’épaisseur du bobinot servant à filmer. Pour Spit, le logisticien qui met les commandes en attente pour être expédiées en une seule fois à date fixe, annonce une réduction de 52 % des émissions de CO2 sur le transport et une réduction des coûts kilo de 62 %. Pour l’entreprise de cosmétiques L’Occitane en Provence des navettes dotées d’un double plancher permettant de transporter 2 fois plus de palettes dans ses remorques. Depuis 2022, ces navettes roulent au XTL, un biocarburant engendrant une réduction de 90% des émissions carbone.
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