- Sogestran
La barge Zulu 06, inaugurée le 3 décembre par le ministre délégué aux transports François Durovray, fait office de cobaye avant la généralisation de navires fluviaux à moteur alimenté par hydrogène.
A l’instar des véhicules routiers dotés de moteur électriques alimentés par des piles à combustible à hydrogène, le concept gagne les navires fluviaux. Le 3 décembre, la barge Zulu 06 opérée par l’armateur Sogestran a été inaugurée au Port de Javel dans le 15e arrondissement de Paris en présence de François Durovray, ministre délégué en charge des transports. Zulu 06 est le premier navire fluvial de marchandise propulsé à l’hydrogène à naviguer en France. La barge, de 55 mètres de long, propulsée grâce à deux piles à combustible de 200 kW chacune, fonctionnant à l’hydrogène vert, dispose d’une autonomie de 500 km et d’une capacité de charge de 400 tonnes de marchandises palettisées. Elle est destinée à naviguer sur l’axe Seine, principalement entre les ports de Bonneuil-sur-Marne et de Gennevilliers à Paris.
Dans un communiqué de la préfecture de Paris rappelle que « le développement du ZULU 06 a été rendu possible grâce aux subventions du fonds européen Clean Hydrogen Partnership et du PAMI (Plan d’Aide au Report Modal) géré par Voies Navigables de France. En 2024, la DRIEAT (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Équipement, des Transports et de l’Aménagement du Territoire) a assuré un suivi rigoureux du projet, garantissant le respect des normes de documentation, de formation et de contrôle nécessaires à la délivrance du titre de navigation ». Le coût de construction du navire en Roumanie s’est élevé à 2,2 millions d’euros, auquel s’ajoute un montant similaire consacré aux technologies de motorisation à l’hydrogène. Zulu 06 a été financée à 80 % par le Clean Hydrogen Partnership et à 10 % par Voies navigables de France (VNF) en partie via des subventions de l’Ademe et de la région Ile-de-France.
« La faisabilité est démontrée, il reste à achever la standardisation de la technologie, et définir un cadre réglementaire clair pour pousser plus loin la réduction de l’empreinte carbone du transport fluvial », a déclaré au journal Les Echos Valérie Bouillon-Delporte, directrice exécutive du Clean Hydrogen Partnership.
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